jeudi 2 février 2017

Mokala National Park


Lundi le 30 janvier. De Modder River à Mokala National Park. Jour 31.

Nuit très bruyante au camping à cause des chiens, des canards et du son des camions qui passent sur la route. Mais avec les bouchons de silicone, ce fut acceptable et nous avons pu dormir tout de même. Nous nous sommes levés un peu avant 6h et sommes partis une trentaine de minutes plus tard. À 7h nous étions déjà rendus à la barrière Lillydale du Parc national Mokala. On nous y enregistre une première fois. Ce parc, créé en 2006, est le plus récent des parcs d'Afrique du Sud. Il est situé en milieu semi-aride où se côtoient le sable et la roche.

Il n'y a pas de grands prédateurs à Mokala car c'est un endroit qui vise la prolifération d'espèces menacées en plus d'abriter des espèces bien adaptées aux conditions désertiques ou semi-désertiques.

Nous allons nous enregistrer une deuxième fois à l'accueil Lillydale située à une dizaine de kilomètres de la barrière. C'est là qu'on obtient notre permis de séjour. On nous redemande encore tous les renseignements fournis à la barrière ainsi que dans tous les autres parcs et qui sont déjà dans notre dossier informatique auxquels ils ont accès. À n'y rien comprendre...

Puis nous allons prendre notre petit-déjeuner à une plateforme d'observation non loin de là. Nous sommes seuls et pendant qu'on déjeune nous avons la visite de zèbres, de springboks et de gnous à queue blanche qui viennent s'abreuver au point d'eau que l'on surplombe. Vraiment superbe!

Nous circulons ensuite dans différentes petites boucles et sur le chemin principal en direction générale de l'autre extrémité du parc où nous camperons pour les trois prochaines nuits.

En route nous avons l'occasion de voir un gros rhinocéros tout près de nous, quelques damalisques, des Tsessebe (autre espèce de damalisque), des autruches, des hippotragues rouannes, des hippotragues noirs, des buffles, des zèbres, des gnous à queue blanche, des gnous à queue noire, des bubales, des oxyx et beaucoup de petits rapaces que nous pensons être une espèce de crécerelle.

Nous arrivons au camp Mosu vers 12h30 et c'est là que nous récupérons les clés pour notre camping. Vers 13h15, nous arrivons au camping Motswedi et prenons possession du site numéro 2. Ce camping est très particulier car il ne compte de six sites. Chaque site est pourvu de sa propre salle de toilette, sa propre douche et sa propre petite cuisine extérieure avec poêle au gaz, frigo, comptoir de travail et évier. Le grand luxe! Mais ce qui est encore plus spécial c'est que les six sites font face à un point d'eau dont l'accès est exclusif au camping. Une petite clôture électrifiée nous sépare de l'étang et les animaux viennent y boire pendant qu'on les observe bien assis dans nos chaises de camping. Le gros luxe!

Après avoir dégusté une bonne salade à notre table à pique-nique située à l'ombre de gros arbres, nous passons le reste de l'après-midi à nous reposer, à lire et à observer la nature. Il fait 34 degrés à l'ombre et cela ne donne pas le goût du tout d'aller marcher au soleil. J'en profite pour écrire ces lignes et au moment où je tape cette phrase, ce sont deux phacochères adultes et leurs quatre petits qui viennent d'arriver à la mare. Ils boivent un peu et se roulent dans la boue ensuite. Hélène lit sur le parc Kgalagadi qu'on visitera dans quelques jours. Nous avons eu un courriel aujourd'hui qui semble indiquer que notre safari guidé pourrait avoir lieu. Un second véhicule pourrait s'ajouter nous dit le guide et on aurait ainsi le minimum de deux véhicules participants nécessaires pour que l'excursion ait lieu. À suivre... En même temps on a un courriel qui nous parle d'une fusillade à la Mosquée de Ste-Foy. On n'en sait pas plus et on aura pas d'accès web avant trois jours. Nous sommes consternés! On a hâte d'en savoir plus à notre sortie du parc...

Nous allons faire une petite virée d'une quinzaine de kilomètres avant souper, de 16 h30 à 18h30 environ. Nous revoyons plusieurs espèces observées ce matin et ajoutons à notre palmarès de la journée quelques girafes, une outarde Koraan et des centaines de cigognes abdin qui tournoient ou qui chassent dans l'herbe sous les arbres. Remarquable!

Dès le retour au camping, nous nous faisons un bon BBQ d'agneau que nous savourons sur le bord de notre petit lac à la brunante. Les animaux se font rares cependant. Après la vaisselle, nous montons lire à la tente jusqu'à ce que nos yeux se ferment tout seuls, ce qui n'est pas très long.






Hippotragues rouanne

Hippotrague noir








Oryx

Camping de luxe à Mokala

Camping de luxe à Mokala

Camping de luxe à Mokala



Bébé girafe

Mardi le 31 janvier. Mokala National Park. Jour 32.

Une nuit ultra silencieuse nous a enveloppé jusqu'à 5h30, moment où les oiseaux se sont mis à chanter et les canards à caqueter sur notre petit lac. Il fait environ 16 degrés. Nous nous sommes levés vers 6h et après un bon déjeuner et deux cafés, nous sommes repartis en excursion vers le nord du Parc. Notre but était de voir les élands du Cap en plus de la faune habituelle dans ce parc. Et nos vœux furent exaucés! Nous avons vu deux troupeaux d'élands comptant une douzaine d'individus chacun. De belles et grosses antilopes que ces élands! Mais nos préférées demeurent les oryx qu'on a observé en grand nombre ce matin. Elles sont farouches et une seule d'entres elles s'est laissée photographiée de près.

Nous sommes de retour vers 12h30. En passant à l'endroit où on a un faible signal cellulaire, nous avons téléphoné au Parc Kgalagadi mais nous n'avons pu que laisser un message au responsable du safari 4X4 en mentionnant que de toute manière nous serons là sur place dimanche prochain. À suivre...

De retour au site de camping vers 12h30 nous nous préparons lentement un goûter. Lentement car il fait déjà 32 degrés à l'ombre. Il faut boire beaucoup!

En après-midi, on prend ça molo comme les animaux des alentours. Il fait 34 degrés... Nous nous installons à l'ombre d'un acacia avec vue sur le petit lac et lisons ou somnolons, c'est selon. Une troupe de babouins vient s'abreuver à l'étang. Ils y passent bien une heure à boire, se prélasser à l'ombre et se chamailler. Toujours intéressant!

Vers 16h30, nous allons faire une virée dans une nouvelle boucle. Nous y observons des girafes, des gnous à queue blanche, des impalas, des bubales, des springboks, des tsessebes, des zèbres, des kudus et beaucoup d'oryx et de phacochères. Nous cherchons les suricates et les rhinocéros mais en vain.

Lorsque nous sommes en vue de l'antenne cellulaire, nous réussissons à prendre nos courriels. Mauvaise nouvelle, l'expédition de 4X4 de la semaine prochaine dans le parc Kgalagadi n'aura pas lieu car il manque toujours un autre véhicule. Tant pis, on y va pareil! Quitte à aller dans les chemins moins sauvages et plus fréquentés! On sera tout de même dans le Kalahari!

Nous soupons vers 18h30. Un bon spaghetti fait maison par Hélène. Comme dit l'un de nos dictons : C'est pas parce que nous sommes en camping que nous devons nous priver! Pendant que l'on mange des phacochères et des tsessebes viennent s'abreuver à l'étang. Il y a une girafe à côté du camping et on aimerait bien qu'elle vienne boire mais c'est elle qui décide...

Après souper, nous allons nous assoir encore plus près de l'étang pour contempler la nature. La température baisse lentement tout comme le soleil qui s'enfonce à l'horizon. Les couleurs du ciel d'Afrique apparaissent peu à peu : rouge, jaune et orange derrière les grands mokalas, les acacias du Parc.

Nous montons à la tente vers 20h après une bonne douche. C'est bien le camping de luxe! Le blogue est fait, les photos sont triées et la plupart effacées, il ne reste qu'à lire avant de dormir. Peut-être aussi à regarder le ciel étoilé qui scintille des milles feux en l'absence de lune et de pollution lumineuse.


Les tisserands à face noir construisent leurs nids


Élands du Cap



Tsessebe

Mercredi le premier février. Mokala National Park. Jour 33.

Après une autre nuit de grand repos nous nous levons vers 6h. Nous déjeunons et partons vers 7h15 pour notre grande virée de l'avant-midi. Nous commençons par aller à une cache pour l'observation des oiseaux. On y voit deux spatules et de beaux canards Shellduck d'Afrique. Puis nous allons faire une première boucle réservée au 4X4. On avait demandé le permis en arrivant dans le parc. C'est vraiment beau mais ce sont les espèces habituelles que l'on y voit en petit nombre. Au sortir de la boucle nous rencontrons un couple de visiteurs qui arrivent d'une boucle où ils viennent d'apercevoir cinq rhinos. On n'avait pas prévu nous rendre si loin mais pour voir des rhinos, ça vaut le coup. Le hic c'est qu'ils étaient retournés dans la brousse quand nous sommes passés. C'est ça l'observation des animaux. Beaucoup de chance et de patience sont nécessaires pour voir les animaux rares qui changent sans cesse d'endroit. On a tout de même revu des hippotragues noirs, des autruches en quantité, des gnous à queue blanche, des élands du Cap, des zèbres, des oryx, des springboks, des buffles, des tortues terrestres et bien d'autres...

Nous allons ensuite faire une autre boucle réservée au 4X4. C'est vraiment agréable car la piste est plutôt facile et on se sent encore plus dans la brousse.

Ensuite nous faisons une dernière boucle où nous piqueniquons. Il est midi et il fait 34 degrés. Nous profitons de l'ombre partielle d'un mokala pour mieux supporter la chaleur. Il vente bien un peu mais le vent alterne sans cesse entre soulageant et cuisant. Moins de 30 minutes plus tard, nous sommes de retour à l'air climatisé du camion.

Nous retournons au camping en faisant un arrêt à Mosu Lodge pour y prendre notre permis de sortie du parc en prévision de notre départ tôt demain matin. À 13h15 nous sommes assis à l'ombre près de notre petit lac en regardant des ouettes d'Égypte s'y ébattre et des phacochères se rouler dans la boue sur la rive. Les babouins arrivent peu après. Spectacle gratuit! Et puis les zèbres aux fesses blanches, résultats de croisements sur 25 générations dans le but d'essayer de reproduire la sous-espèce Quagga aujourd'hui exterminée. 

Ce matin, près des hippotragues, nous sommes passés à un endroit où il y avait un signal cellulaire 3G. Nous en avons profité pour télécharge La Presse + des derniers jours. On avait hâte d'en apprendre plus sur cette affreuse tragédie à la Mosquée de Ste-Foy. De retour au camping lorsqu'on consulte les articles et photos, nous reconnaissons notre boucher parmi les victimes. Ça fait encore plus horrible lorsqu'on voit un visage connu...

Vers 16h45h, nous partons faire la boucle la plus près du camping. Une douzaine de kilomètres. L'idéal serait d'observer les renards à oreilles de chauves-souris et les cinq rhinocéros vus hier soir par nos voisins de camping. Mais nous devons nous contenter des girafes, springboks, de magnifiques kudus aux longues cornes, d'oryx, de bubales, de tsessebe, de phacochères, de cigognes, d'une quatrième tortue terrestre aujourd'hui, et...notre dessert, de suricates! Youpi! C'est notre deuxième rencontre avec ces jolies petites bestioles. Vision fugace d'une petite famille qui parcourt la savane.

De retour au camping, nous installons la tente en regardant les nuages s'accumuler rapidement au dessus de nous. Quelques gouttes tombent. Il pleuvra peut-être vraiment cette nuit. La région en a bien besoin! Nous nous faisons un bon souper d'autruche rotie et de légumes en fricassée. Un régal bien que cette fois-ci l'autruche soit plutôt coriace! La prochaine fois on reprendra du filet...



Nous nous couchons vers 20h30 et lisons un peu. Il tonne au loin mais toujours pas de pluie.


En 4x4

En amour!

Zèbres à fesses blanches


Élands au loin


Un petit piquenique à la petite ombre sous 34 degrés


Les zèbres viennent boire à notre étang au camping

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